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Khalifa Sall et d'autres sujets en exergue

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Revue de Presse
La première allocution publique de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall depuis sa sortie de prison, le 28 septembre dernier, contrebalance dans les quotidiens la portée des derniers limogeages de responsables publics par le président Macky Sall. M. Sall, gracié le 29 septembre dernier après plus de deux ans de détention suite à sa condamnation à 5 ans de prison en mars 2017 pour notamment escroquerie sur deniers publics, a prononcé sa première allocution publique lundi à Dakar devant des journalistes et plusieurs de ses militants. "Khalifa Sall réaffirme son ancrage dans l’opposition", affiche le quotidien Le Soleil, faisant l’économie de cette intervention de l’ancien édile de la capitale sénégalaise.

 "Il promet de poursuivre son combat politique pour servir le Sénégal à travers trois viatiques", "la résilience", "la fidélité aux valeurs" socialistes et "l’attachement aux conclusions des Assises nationales" de 2009, écrit Le Soleil. "Khalifa Sall réitère son ancrage dans l’opposition", souligne aussi Sud Quotidien. Le Témoin quotidien parle lui de "profession de foi" en évoquant cette intervention publique de Khalifa Ababacar Sall. "La refondation de la gouvernance est une évidence" au Sénégal, dit Khalifa Sall dans des déclarations relayées par le même journal, avant d’assener sa conviction que la construction du Sénégal "ne se fera qu’avec des hommes de valeur". 

 "Khalifa Sall engage la bataille (Enquête) et se dit ’’encore plus déterminé" à "tracer un chemin d’espoir pour les millions de Sénégalais qui s’impatientent et s’angoissent" (Vox Populi). Khalifa Sall se veut malgré tout "sans haine ni rancune", après sa détention de plus de deux mois, dans une affaire qu’il a toujours qualifiée de "manœuvre politique". Pour arriver à ses fins, relève le quotidien L’As, l’ancien édile "compte s’opposer aux politiques néfastes du pouvoir en place avec comme document de référence les conclusions des assises nationales", des consultations citoyennes lancées du 1er juin 2008 au 24 mai 2009, dans le but de trouver des solutions aux problèmes auxquels le Sénégal se trouvait confronté.

 "Khalifa Sall soutient qu’il va s’opposer avec responsabilité, fermeté, mais sans excès et sans compromissions", l’ancien édile considérant qu’il "ne doit avoir ni haine ni rancœur, même dans l’adversité (...)", indique le même journal. Walfquotidien juge pourtant que Khalifa Sall, au cours de son face-à-face avec les journalistes, "n’a pas abordé la question essentielle. Celle portant sur la privation de ses droits civils et politiques". Suffisant pour que Tribune considère que "Khalifa Sall se relance dans la course" à la présidentielle, avec à l’appui de son constat, ce commentaire du sociologue Aly Khoudia Diaw : "C’est une profession de foi que Khalifa Sall a adressée aux Sénégalais". 

 La sortie de l’ancien édile partage la Une des journaux avec les dernières révocations de responsables publics, dont Sory Kaba, jusque-là directeur général de l’Appui aux Sénégalais de l’extérieur. De même, le directeur des droits humains, Moustapha Kâ et le directeur de cabinet du secrétaire d’Etat en charge des Droits humains, Samba Ndiaye Seck, ont-ils été limogés dans la même mouvance lundi dans l’après-midi. L’Observateur, dans ses "révélations" concernant ces limogeages, rapporte que le révocation de Sory Kaba à tout le moins, "cache d’autres secrets" ne se rapportant pas à la sortie du désormais ex-directeur des Sénégalais de l’extérieur sur "un impossible troisième mandat" pour Macky Sall.

 "Le directeur des Sénégalais de l’extérieur avait écarté l’idée d’un troisième mandat pour Macky (Sall). Les deux autres fonctionnaires (Moustapha Kâ et Samba Ndiaye Seck) avaient prôné la réhabilitation de Karim Wade devant les Nations unies", explique le journal Le Quotidien, au sujet de ces limogeages. Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, avait été incarcéré à partir de 2014 pour enrichissement illicite et détournements de fonds et gracié en 2016 par le président de la République tout en restant condamné à payer une amende. Il part alors en exil au Qatar. 

 "Karim et le 3e mandat polluent le pouvoir", indique Tribune. Le troisième mandat, "sujet qui fâche le palais" de la République, renchérit Kritik’, notant que le président Sall "limoge sans état d’âme". "Macky décrète le silence sur le mandat", titre de son côté L’As. "Signal fort à ses troupes : Macky coupe des têtes", souligne sur le même sujet Vox Populi, Enquête mentionnant que les trois fonctionnaires ont été limogés "pour avoir donné leur avis". Le journal en conclut que l’évocation du troisième mandat est "la limite à ne pas franchir à l’APR", l’Alliance pour la République, le parti présidentiel. "Véritable tentation du diable, le troisième mandat présidentiel est en passe de gangrener le champ dit +démocratique + de moult pays africains", écrit Sud Quotidien dans une observation plus générale. BK


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